Avec Sandrine Kiberlain et Agnès Varda à la soirée "Polisse"

- Non non, une seule personne ! Deux maximum ! (soupir) Bon d'accord. Quatre. Allez-y.


On lui a un peu forcé la main, à notre parrain (qui restera anonyme et qu'on remercie mille fois), pour assister à la soirée du film "Polisse" hier soir. C'est vrai, on était quatre et on n'avait pas d'invitation. Ça faisait peut-être un peu beaucoup.

 

L’idée d’aller à cette soirée avait germé dans la tête d’une consœur, qui a plus l’habitude de négocier avec des combattants afghans et la milice de Kadhafi, qu’avec les gorilles qui quadrillent les lieux chic de Cannes. Elle voulait absolument y parvenir. Il faut dire que c’était la soirée à ne pas manquer sur la Croisette : Maïwenn, Joey Starr, Karine Viard, Marina Foïs, Nicolas Duvauchelle, Jérémie Elkaïm et Sandrine Kiberlain y seraient. La crème des acteurs français. Et ils avaient tellement l’air d’être potes dans le film "Polisse" (lire notre compte-rendu de film ici), de former une grande famille qui partage le petit moral du matin et les pizzas le soir, qu’on s’est dit que la soirée serait forcément sympa.

 

 

Une fois passée la barrière d’entrée, on a réalisé qu’on détonnait un peu, avec nos jeans, nos petites chaussures en toile et notre écharpe autour du cou, au milieu du chic et du faste des "VIP". Mais on s’en moquait pas mal. L’ambiance était très sympa. Forcément, une soirée organisée en l’honneur de l’équipe de film de Maïwenn, ça ne peut pas être trop guindé, si ?

 

Ça ne pouvait pas être plus formel, en tout cas, que la soirée de Woody Allen, mercredi soir. L’ambiance ne décollait pas, les convives (Lambert Wilson, Owen Wilson, Frédéric Mitterrand…) balançaient leur tête sur des chansons des années 20 en sirotant du champagne. Nous, on avait observé tout cela à distance : depuis une terrasse qui donnait sur la plage du Majestic Barrière. On s’était armées d’appareils photos, d’écharpes - parce que la soirée était fraîche - et de notre plus grande patience, dans l’espoir de voir arriver Woody himself. Peine perdue, la sécurité nous avait délogées avant. Pas facile d’être apprenti-paparazzi.

 

À la soirée "Polisse", ce n’était pas non plus évident de sortir l’appareil-photo. Déjà, parce qu’on se fait tout de suite repérer par les gorilles de la sécurité. Et puis, j’ai horreur de passer pour le journaliste-vautour qui scrute le scoop. Le métier y perd de son humanité.

 

 

Mais globalement, la soirée a tenu ses promesses : ambiance bon enfant et stars accessibles.

 

Il y a là Agnès Varda. La réalisatrice de "Cléo de 5 à 7" et de "Sans toit ni loi" trottine au milieu de la foule. Tout l’intéresse et l’amuse. Y compris l’intérieur d’un drôle de soupirail.
- Je peux vous aider ?
- Je cherche Maïwenn.
- Vous avez aimé son film ?
- Beaucoup. J’ai parlé avec sa mère [l’actrice Catherine Belkhodja], et je veux féliciter Maïwenn.
Je tente de poursuivre la conversation.
- Vous savez qu’on est voisine ?
- Ah bon ? dit-elle, curieuse, en relevant la tête lentement vers moi.
Agnès Varda habite rue Daguerre, dans le 14e, et j’habite à deux rues de là.
- Ah. Vous n’êtes pas trop loin, répond-elle, pas convaincue.
Et puis la conversation s’arrête là. La cinéaste a croisé une connaissance.

 

Plus prolixe, Sandrine Kiberlain (à gauche sur la photo). Prête à parler de son rôle dans "Polisse". Visiblement émue par les compliments qu’on n’a pas manqué de lui faire sur son jeu d’actrice dans le film. Elle y campe une femme de la bourgeoisie parisienne qui découvre que sa fille est abusée sexuellement par son mari et le dénonce à la police. Elle est à la fois digne et terrifiée, pudique tout en versant des torrents de larmes. Sans doute le moment le plus bouleversant du film.

 

On aurait voulu féliciter aussi Karine Viard et Marina Foïs (à dr. sur la photo), mais ça n'a pas été possible. Pareil pour Joey Starr, qu’on a furtivement aperçu assis sur un canapé blanc du "carré VIP". Dommage, on aurait bien aimé qu'il renouvelle sa chorégraphie du film "Polisse" sur la piste de danse.

 

Et Maïwenn ? On espère qu’Agnès Varda a pu lui parler, parce que nous, on aurait bien aimé.

 

Maïwenn : Au fond, de dos, vêtue d'une robe bleue.

 


 

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