La coalition des faux-pas

En quelques jours, deux ministres de la coalition ont fait trois gaffes verbales qui embarrassent tout le gouvernement.

 

Elle brille et les accumule. L’équipe économie de la coalition, composée de Vince Cable et George Osbrone, n’en rate pas une en ce moment ! Pour l’instant le Lib-Dem mène 2 à 1 dans le match de gaffes qui embarrasse la coalition !

 

En quelques jours les ministres de l’Economie et du Commerce ont cumulé les faux-pas. Vince Cable a d’abord montré ses muscles en disant à des journalistes ‘en civile’ du Daily Telegraph, qu’il pouvait faire tomber la coalition. ‘’Je possède l’arme nucléaire’’ a-t-il dit.

 

Plus tard, il a maladroitement dit qu’il ‘’déclarait la guerre’’ à Rupert Murdoch, le mania des médias d’origine australienne qui veut prendre possession de la totalité du groupe BskyB. Il en possède déjà une bonne partie aujourd’hui. Vince Cable était en charge du suivi d’un dossier qui effraie les médias britanniques. Cette hyperpuissance de Murdoch mettrait la liberté de presse en danger, selon eux.

 

Vu le peu d’objectivité avec laquelle Vince Cable risquait de gérer le dossier, on lui a finalement retiré des mains. Nick Clegg a cependant estimé qu’il ne pouvait pas se permettre de perdre un ministre Libéral-Démocrate de la coalition… et tant pis si le verre est dans le fruit. Le ministre sauvé a cependant a cependant tenu à se rattraper. Il a déclaré qu’il était très fier de ce qu’accomplissait la coalition.

 

Enter George Osborne

 

Mais puisque les deux partis doivent être égaux, il fallait bien qu’un conservateur mette son grain de sel. C’est George Osborne qui s’y est collé. Mardi, au Parlement, il a proféré ce que le parti travailliste estime être une injure homophobe. Pour répondre au parlementaire, ouvertement gay, Chris Bryant qui lui demandait d’arrêter d’être l’annonciateur de mauvaise nouvelle – des coupes, des coupes et encore des coupes – et de se transformer en ‘’Prince Charmant’’, le ministre de l’Economie a répondu par ce qu’il pensait être un bon mot : ‘’moi au moins, je en suis pas la Pantomime dame’’.

 

Osborne a immédiatement été hué par l’opposition et Bryant a crié à l’homophobie. Hors contexte, cela signifie ‘’moi au moins je ne suis pas un imitation de femme’’. Mais Osborne continuait en fait la référence de Bryant au pantomime de Cendrillon, un genre de pièce de théâtre dont les enfants sont très friands à Noël. Les rôles féminins y sont souvent joués par des hommes. Ils ressemblent alors étrangement à des drag queens.

 

‘’Il n’aurait pas fait cette remarque si je n’étais pas homosexuel’’ a ensuite estimait Bryant. Mais Osborne s’est défendu de tout homophobie. Nick Clegg et David Osborne ont aussi défendu le ministre.

 

Une accumulation de gaffes qui arrivent au mauvais moment pour la coalition qui est de plus en plus critiquée en interne par les Libéraux-démocrates. Le vote de l’augmentation des frais d’université semble être une blessure que le parti de Nick Clegg a du mal à cicatriser.

 

 

 

marie.billon@gmail.com

 

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