L’Assemblée nationale de Galles a gagné en compétences ce week-end, poussant un peu plus loin la décentralisation. Les habitants du Pays de Galles ont dit 'oui' à une extension des compétences de leur organe législatif.

Les Gallois gagnent en indépendance. Plus de 63% ont dit ‘oui’ à un référendum donnant plus d’indépendance à leur assemblée nationale, vendredi 4 mars. Tous les contés, sauf celui de Monmouthshire, ont voté favorablement à cette nouvelle étape de la décentralisation.

‘’Le Pays de Galles a voté oui. De la côte jusqu’à la frontière, du nord jusqu’au sud, notre pays est désormais plus uni qu’il ne l’était en 1997 [lors de la première dévolution]’’, a déclaré le Premier ministre gallois, Carwyn Jones. Il estime que ce vote était un test de confiance des Gallois en eux-mêmes.

Ce résultat va permettre à l’Assemblée de s’émanciper un peu plus de Londres en allégeant la bureaucratie et en accélérant le processus législatif. Elle pourra voter des lois sans devoir demander l’aval de Westminster ou de Downing Street.

“Le système qui était le nôtre jusqu’à présent, sous le Government of Wales Act, dédoublait les procédures et ne définissait pas clairement qui était responsable de quoi. Annuler ce dédoublement nous permettra de légiférer plus efficacement, et les citoyens pourront mieux percevoir les responsabilités qui sont celles des institutions galloises’’, a déclaré le Premier ministre gallois.

‘’Un événement historique’’

Comme l’Irlande du Nord et l’Ecosse peuvent déjà le faire, le Pays de Galles a désormais la maîtrise des secteurs de la santé, de l’éducation, des transports et du logement. ‘’Désormais, nous pouvons agir au lieu de seulement parler’’, a encore estimé Carwyn Jones.

Le vice-premier ministre gallois, Ieuan Wyn Jones, estime de son côté que cette décision de permettre aux Pays de Galles ‘’d’être entièrement responsable de sa législation est un événement historique’’.

A l’approche du référendum, beaucoup critiquaient l’organisation et la préparation du scrutin, arguant que les Gallois avaient été peu et mal informés des enjeux, et donc ne sauraient exactement pas pour quoi ils allaient voter. Le taux de participation fut effectivement assez faible, puisque seuls 35,5% des habitants se sont déplacés jusqu'aux bureaux de votes.

Le nouveau fonctionnement devrait être effectif en mai prochain.

marie.billon@gmail.com

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