Un gène britannique pour aimer la pluie?

En Grande-Bretagne, on ne parle pas du temps quand on n’a rien à se dire, on ne meuble pas les conversations. Là-bas, la pluie est une source intarissable de sujets de discussion. Et pour cause, il pleut tous les jours ou presque au pays de sa Majesté. La semaine dernière a été une rare exception. On se souvient du défilé nautique du jubilé de la reine où les bateaux avaient autant d’eau sous leur coque sur leur pont. Ca n’a pas empêché des milliers de personnes de s’amasser au bord de l’eau. Alors les Britanniques ont-ils un gène qui les aide à supporter la pluie, voire qui leur fait aimer les déluges?

 

 

 

 

« Trop c’est trop », le très anglais quotidien The Times a oublié son flegme légendaire et est sorti de ces gonds : la pluie ça suffit pouvait-on lire le 14 juillet dernier

"Notre position est claire comme de l'eau de roche. Nous sommes contre cette météo. Il doit s'arrêter de pleuvoir, et vite"

La dictature n’a jamais vraiment fonctionné ici, et cela ne changera pas aujourd’hui

La pluie a donc continué au grand dam du Times qui a dégainé des arguments plus démocratiques : avec la pluie, le prix de la pomme de terre explose, par conséquent, le prix des frites ((augmente : à supprimer)) aussi, or les frites étant l’accompagnement du plat le plus traditionnel du pays, le Fish and Chips, son coût augmente aussi !

Mais si le Times a perdu son sang-froid, The Independent, a décidé lui de prendre les choses à la rigolade

Selon lui, les Britanniques nourriraient un amour secret pour la pluie : ils la critiquent, ils disent la détester et pourtant, on l’a vu lors du Jubilée, ils bravent tous les obstacles pour se retrouver dessous : tous les ingrédients d’un amour de môme, d’un amour un peu vache sont réunis

Si la pluie avait des cheveux, les Britanniques les tireraient !

D’ailleurs l’un des « symboles du déclin britannique » est la pose d’un toit à Wimbledon, dit le journal

« Personne ne va à Wimbledon pour voir du tennis, c’est pour sentir la pluie couler le long de son dos » qu’on y va

Mais si les Britanniques sont fidèles à la pluie, ce sont des amoureux trompés

En avril, le pays a connu les deux années les plus sèches jamais enregistrées

Le pays s’est donc retrouvé en état de sécheresse

Le mois de juillet le plus pluvieux de ces dernières années n’y aura rien fait

Les météorologues conseillent donc aux Britanniques de prier pour que l’hiver soit humide

Rien ne pourrait leur faire plus plaisir...

 

Reportage diffusé sur RFI, le 3 aôut 2012

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