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Génération "World Cup"

 Le cliché du Soweto "township" pauvre de la période de l’apartheid est aujourd’hui clairement dépassé. Dans la ville natale de Nelson Mandela, située dans la banlieue sud-ouest de Jo’Burg, les rues sont désormais propres, les étrangers en goguette affublés de leurs couleurs abondent et les maisons en brique ocre se convertissent petit à petit en pavillons résidentiels.



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La seule différence entre les quartiers "chic" de Soweto et ceux de Jo’Burg, sont la quasi absence des fils barbelés et des barrières électriques encerclant les maisons et une majorité de la population est noire. C’est un fait, la vie est de plus en plus aisée dans cette ville qui fut le symbole des révoltes des townships des années 70 contre le régime de l’époque.


 
L’école primaire Ngwekazi Primary , où l’association "1 But" nous a convié, démontre que la nouvelle génération est en pleine évolution. Pas de signe de misère ostentatoire ici. Les problèmes sont d’ordre matériel et logistique. Sinegugu, écolier de 12 ans me confiait que leurs classes contenaient jusqu’à 50 élèves, qu’aucun ordinateur n’était à leur disposition, que certains d’entre eux marchaient jusqu’à dix kilomètres pour arriver aux grilles de l’école. Pourtant, ce qui est frappant est que leurs attentes ne sont pas forcément de trouver un toit ou de manger à leur faim. Ils et elles souhaitent devenir producteur de musique, avocat et même, pour une petite fille, être un jour élue présidente. Leurs expectatives sont énormes mais tout à fait normales pour des enfants équilibrés de leur âge.

 
 
Cette association caritative d’origine américaine, "1 But", qui œuvre pour fournir cette aide en utilisant l’attraction médiatique de la coupe du monde, aura moins de mal à subvenir aux besoins de cette école qu’à d’autres enfants en Afghanistan, par exemple. Cependant la misère qui se trouve aux abords de la ville doit être une réelle source de motivation pour s’élever. Le contraste le plus saisissant se trouve aux abords du stade des Orlando Pirates où s’est produit, jeudi soir, le concert d’ouverture du Mondial. L’imposante bâtisse moderne côtoie nonchalamment des bidonvilles. Peut-être la génération "World Cup" changera, un jour, cette donne.