Le trompettiste libanais Ibrahim Maalouf prêt à envoûter Beiteddine

 

La saison des festivals bat son plein au Liban, distillant comme chaque année au milieu de l’été une pincée de culture et de musique dans des décors somptueux : le port phénicien de Byblos, les temples romains de Baalbeck et le palais de Beiteddine. De Moby à Jamie Cullum, en passant par les Scorpions et Alberto Alagna ou encore Amadou et Mariam, des artistes venus de tous les horizons se succèdent sur scène devant le public libanais depuis le mois de juin.

 

Le 27 juillet prochain, ce sont le trompettiste Ibrahim Maalouf et son Quintet qui seront à l’affiche du prestigieux festival Palais de Beiteddine, abrité dans les montagnes du Chouf. Un cadre idéal, à 50 km au sud de Beyrouth, pour se laisser envoûter par ce musicien atypique et ses mélodies modernes, fruits d’un mélange au carrefour de ses racines libanaises, de ses influences orientales et de la musique occidentale (rock, jazz, électro).

 

 

Né en 1980 et mélomane depuis l’âge de 7 ans, Ibrahim Maalouf est un compositeur et trompettiste franco-libanais qui doit sa renommée grandissante de virtuose à son sens inné du rythme et au son unique de sa trompette quart de ton. Conçu il y a 40 ans par son père et premier maître, le trompettiste Nassim Maalouf, cet instrument lui permet jouer les gammes envoûtantes de la musique arabe, grâce à un quatrième piston rajouté au bout des trois autres traditionnels. Et il ne s’en prive pas, pour le plus grand bonheur de ces admirateurs.

 

Autant inspiré par la légendaire Miles Davis que par la diva libanaise Feyrouz ou encore la chanteuse américano-mexicaine Lhasa, Ibrahim Maalouf a collaboré avec plusieurs artistes dont "M", Sting et Salif Keita. En 2010, il est couronné révélation instrumentale française aux Victoires du jazz et encore plus récemment, il fut nommé "Jeune artiste pour le dialogue interculturel entre les mondes arabe et occidental", par l’Unesco.

 

 

Pour finir de vous convaincre de son talent, je laisse la parole à une critique publiée sur le site du quotidien régional Ouest-France, après le récent passage du trompettiste sur la scène Youenn Gwernig des Vieilles charrues: "Mélopées arabisantes, guitare rageuse, Maalouf c’est avant tout un son, mélange de Miles Davis et de Nils Peter Molvaer, son concert, maîtrisé de bout en bout, a tellement accroché le public, que celui-ci s’est même autorisé à chanter sur la fin l’un des morceaux. En jazz, ça n’est pas tous les jours. Un futur grand".

 

Le public français aura à nouveau l’occasion de le vérifier le 8 octobre prochain, dans le cadre du festival d’Ile-de-France, pour lequel le trompettiste a composé une adaptation d’Alice au Pays des Merveilles, de Lewis Caroll. Plus de 200 chanteurs et musiciens accompagneront sur scène le rappeur français Oxmo Puccino, chargé de la narration.

 

M.Daou

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1 Comments
Quelle merveille!Merci à son père Nassim Maalouf d'avoir inventé cette trompette au quart de ton.Quelle maitrise dans la justesse et la beauté du son!Merci aussi à I. Maalouf de faire attendre au monde la profondeur de modes non tempérées, alors que bien des musiques qui se disent orientales on ignorées cet héritage si riche en expression.C'est un ravissement !

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