Dernière ligne droite des présidentielles

Un tour de force pour un pays pauvre, confronté à une crise politique grave consécutive à la décision du président Mamadou Tandja de se maintenir à l’issue de son deuxième mandat, à l’été 2009. D’insuffisances en crises larvées ou déclarées, de protestations en arbitrages, le pays a pu tenir le cap électoral prévu, avec l’aide des bailleurs de fonds réunis au sein d’un fonds commun d’appui au processus, même si tensions et petits loupés n’ont pas manqué.

 

Aujourd’hui, deux candidats s’affrontent : le socialiste Mahamadou Issoufou (Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme, PNDS), fort de 36% des voix, et l’héritier du parti Etat, Seini Oumarou, (Mouvement National pour la Société de Développement, MNSD) fort de 23% des suffrages.


Mais le rapport de forces est largement favorable au premier, au centre d’une dynamique d’alliance qui s’est accélérée après le premier tour. En effet, le troisième poids lourd du 1er tour, Hama Amadou, investi par Lumana, la jeune dissidence du MNSD « née il y a deux ans avec toutes ses dents », pèse 20% des voix. Après avoir donné de faux espoirs au MNSD, avec la signature d’une très éphémère Alliance pour la Réconciliation Nationale, Hama Amadou a, en effet, regagné le giron de ceux qui avaient mené le combat contre le projet du président Tandja Mamadou.

L’addition des scores cumulés au premier tour par les nombreux leaders, petits et grands, réunis autour d’Issoufou, dépasse les 70%, comme le répète le candidat socialiste. Au meeting de lancement de la campagne du 2e tour, jeudi dernier, Mahamadou Issoufou a répété que le succès était désormais « à notre portée » et il a invité tous les militants à faire « une campagne positive », autour du programme du candidat rose, dans l’opposition depuis quinze ans.

A deux semaines du 2e tour, l’ancien Premier ministre du président Tandja se retrouve isolé, avec, à ses côtés, la seule présence significative de Mahamane Ousmane, le président de la Convention Démocratique et Sociale (CDS), désormais coupée en deux. En effet, six sur huit des vice-présidents du parti vert ont appelé à voter pour le candidat rose. Mahamane Ousmane a rassemblé 8,32% des voix sur son nom.

 

Les autorités militaires du Niger, fortement engagées dans l’organisation des élections, ont en revanche refusé de prendre parti pour l’un ou l’autre des candidats.
 

Tags for all blogs :
Comments or opinions expressed on this blog are those of the individual contributors only, and do not necessarily represent the views of FRANCE 24. The content on this blog is provided on an "as-is" basis. FRANCE 24 is not liable for any damages whatsoever arising out of the content or use of this blog.
0 Comments

Poster un nouveau commentaire

Le contenu de ce champ ne sera pas montré publiquement.
  • Aucune balise HTML autorisée

Plus d'informations sur les options de formatage

CAPTCHA
Cette question vous est posée pour vérifier si vous êtes un humain et non un robot et ainsi prévenir le spam automatique.