En réalité, les propos de l'ancien président du Sénégal, Abdou Diouf, ont été mal interprétés par la presse, à en croire un proche de l'actuel secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie dans un entretien téléphonique avec un confrère du journal<< La Tribune>>. 

Selon lui, il n'a jamais été question pour Diouf de voler au secours des Wade père et fils. Mieux, "si le président Diouf a cité le nom de Karim,en référence aux titres que porte ce dernier, c'est pour dire que dans le principe il est possible pour un ministre de cumuler plusieurs portefeuilles à la fois. Et que de ce point de vue, strictement, Karim n'était pas si blâmable, d'autant que lui, Abdou Diouf, a été dans la même situation." Toujours selon ce proche de l'ancien président, "Adbou Diouf ne saurait cautionner un projet de dévolution monarchique, d'autant qu'il n'a jamais voulu impliquer ses propres enfants dans la gestion des affaires politiques." Et qu'à son entourage Abdou Diouf aurait déclaré : << sur le principe, on peut cumuler des fonctions, mais, d'un point de vue éthique, c'est malsain de tout confier à son fils. En tout cas, moi, je ne le ferai jamais>>. Démenti ou précision, Abdou Diouf a raté une occasion de garder la réserve sur la politique intérieure sénégalaise. Et a encore une fois fait montre d'une notoire fragilité vis-à-vis de son successeur à la tête du Sénégal.