Marc Desse nous parle du festival Passer le Périph’

 

Hello Marc, peux-tu nous parler de ton parcours ?

J’ai démarré avec quelques singles sortis avec l’aide du label californien Bleeding Gold en 2011. À l’époque j’enregistrais avec peu de matériel dans ma chambre de bonne. Ma rencontre avec le batteur David Graw de Détroit en 2012 a été l’élément déclencheur qui m’a mené vers le style que je défends aujourd’hui. Son jeu de batterie ainsi que ses percussions mélangées à ma musique ont trouvé leur place en studio à Détroit et cette collaboration a donné l’album Nuit Noire qui sort le 16 juin ou même un précédent single, “Video Club”.

La musique a-t-elle toujours été une passion pour toi ?

J’ai toujours écouté de la musique, mais je n’aurais jamais pensé y consacrer ma vie. J’ai démarré tard la guitare, je devais avoir 19 ans (j’en ai 26 aujourd’hui) et, avec tous ces textes que j’emmagasinais déjà, j’ai trouvé une forme d’expression idéale. Cela me convenait parfaitement. Je ne faisais plus que ça.

Peux-tu nous parler du concept de Passer le Périph’ ?

L’idée est de proposer une belle programmation de concerts en banlieue proche dans un cadre atypique à petit prix.

Qu’est-ce qui t’a donné l’idée de créer cet événement ?

Je devais me produire dans cette salle associative où je répète et j’avais carte blanche pour la journée. J’ai voulu en faire profiter mes amis musiciens et organiser un petit festival. Ça a tellement plu qu’au final il y avait plus de 40 musiciens et 450 spectateurs.

Tu étais programmateur, mais aussi artiste sur cette première édition du festival. Comment as-tu géré tes deux rôles ?

Pas simple. J’ai joué en premier, ce qui a déjà pas mal facilité les choses, mais je ne pouvais pas m’empêcher de penser à tous les détails de l’organisation pendant le concert. Le concert était bien, mais c’était difficile d’être vraiment dedans.

Faire venir les gens en banlieue, c’est difficile ?

Les gens étaient ravis de se déplacer. Il faisait beau, il y avait de la bonne musique, un barbecue, des cupcakes… Il ne voulait plus repartir!

Peut-on dire que la banlieue est une nouvelle « place to be » ?

Je pense qu’il y a beaucoup à faire, mais oui, ça pourrait bien le devenir. Les gens avaient l’impression d’être à Brooklyn. C’est ce qu’il manque à Paris : un lieu de création hors de l’encombrement des artères parisiennes. Villejuif, la ville où s’est déroulé le festival est une ville pleine d’avenir dans ce sens. Un vaste patrimoine et des associations prêtes à le faire tourner.

Comment as-tu choisi les groupes présents lors du festival ?

Des amis pour la plupart et des découvertes de dernière minute. Je me rends à beaucoup de concerts.

En quoi Passer le Périph’ est-il différent des autres festivals ?

Je pense que c’est du jamais vu en terme de fréquentation, convivialité, nombre de groupes et tarifs implacables. Moi-même, je n’avais jamais assisté à un tel événement par le passé.

Comptes-tu développer Passer le Périph’ dans d’autres banlieues ou peut-être même en province ?

J’aimerais bien oui ! Si j’ai le temps!

À quoi devons-nous nous attendre pour la prochaine édition ?

J’ai ma petite idée. Les éléments fondateurs resteraient les mêmes, mais je ferai venir d’autres intervenants et améliorerai l’organisation.
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