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Google veut vraiment se faire aimer des journaux

Comme au bon vieux temps. Google a tenté d'un coup de "fast flip" magique d'effacer tout le différend qui l'oppose depuis plusieurs années aux entreprises de presse. "Fast flip" qu'est-ce que c'est ? Une nouvelle interface pour lire les journaux en ligne qui propose une navigation censée rappeler le mouvement de tourner une page.

 
 

Il est impossible de zoomer sur un article ou de défiler l'écran de haut en bas. En somme il s'agit d'un déni de plus de 30 ans de développement web, un coup de poignard dans le HTML qui s'efforcait de rendre la navigation plus intéractive. Et tout ça essentiellement pour revenir dans les bonnes grâces des groupes de presse qui commençaient à chatouiller le géant de l'internet de plus en plus méchamment.
 

Depuis l'origine de Google News, les journaux s'offusquent de ce qu'ils appellent une vampirisation de leur contenu. Il faut dire que personne ne leur a demandé leur autorisation pour publier leur contenu sur l'aggrégateur de news. L'animosité a même atteint le stade de la plainte en Italie.
 

Du coup, pour "fast flip", le grand méchant Google a pris le problème à l'envers. Il s'est d'abord mis d'accord avec une douzaine de "créateurs de contenus" et s'est ensuite attelé à mettre tout ça en ligne. Résultat : les sources d'infos ne sont pas très variées, même s'il y a des incontournables comme la BBC, le New York Times ou encore Techcrunch. Google explique qu'il a voulu mettre l'accent sur les "points de vue, qui ne sont pas pris en compte dans Google News".
 

Mais surtout, surpème carotte, il y a un système de publicité sur le site dont une part sera reversée aux groupes de presse partenaires. Que voila un merveilleux exemple de tentative de s'acheter un peu d'amour ! Google n'a cependant pas voulu dire quelle pourcentage il allait donner à ses nouveaux amis. Les élans de tendresses ont leurs limites.
 

Reste qu'au final, cette nouvelle expérience va peut-être définitivement ringardiser la presse. Imaginons un instant que cet outil, actuellement encore en phase de test, se révèle un franc succès. Et qu'il apporte un bon petit bol d'argent frais à une industrie qui rame depuis des lustres pour s'en procurer. Ne serait-ce pas cocace qu'au final, ce soit l'ennemi d'hier qui sauve la presse ?