Yakwala rejoint l'appel à la création d'Infos Labs

L’innovation est un phénomène qui se déplace : les laboratoires n’ont pas nécessairement le monopole du « monde qui vient ». Au-delà : il n’est pas inutile, loin de là, de prendre le temps de faire des détours pour aller à l’essentiel. La vogue du « do-it-yourself » (DIY), des FabLabs, et de « l’innovation pour tous » n’en finit plus de fédérer des initiatives à la fois baroques et généreuses. A l’heure de la profusion - voire du déluge - de données (sans qu’on sache très bien cerner les frontières de demain), la FING a lancé il y a quelques semaines un appel : il est urgent de prendre le temps d’associer un maximum d’acteurs autour d’expérimentations « ouvertes ». Pour (mieux) préparer le monde de données qui arrive, mais que nous ne connaissons pas (encore).      


 

Dans un appel publié sur InternetActu, Hubert Guillaud, Cécile Delemarre et Charles Népote rappellent que les FabLabs ont montré leurs pertinences et qu’il est temps, désormais, de  « donner naissance à de nouveaux et multiples (x)Labs : Info Labs, Services Labs, Data Labs, etc. Des Labs “ouverts” comme autant de territoires de projets, de lieux de rencontres. »


Yakwala, qui vient de concourir dans le cadre du concours Dataconnexions (organisé par Etalab et tout un ensemble de partenaires s’intéressant de près aux problématiques liés aux données publiques), ne peut que souscrire à cet appel. Pour Yakwala, l’une des questions clés du moment, c’est celle de la transformation des données (les « sacro-saintes data ») en services et/ou en informations. Prolongement de ce genre d’approches : qu’est-ce que le datajournalisme (ou, pour être plus respectueux de la langue française, le « journalisme de données ») ? Où commence le croisement de jeux (de données) et où se termine l’information ?

 

Open Data (« données ouvertes »), dit-on : oui, nous changeons en quelque sorte de paradigme. Les producteurs de données sont partout – puisque nous le sommes tous, potentiellement et/ou concrètement. Et le partage de ces données (contre l’appropriation exclusive qui caractérisait en quelque sorte l’Ancien Monde) est, en un certain sens, le (seul) modus operandi pertinent pour qui veut en tirer quelque information.     

 

« Nous ne sommes pas seulement confrontés au développement des données publiques, mais à toute sorte de données que nous allons être appelés à manipuler de plus en plus : données personnelles, mesures médicales, données de consommation, données collectives… dont il va nous falloir comprendre le sens, être “formé à la critique”, comme l’explique Simon Chignard, auteur d’un récent ouvrage sur la question de l’Open Data. »

 

Ou comment, finalement, réussir à bien déchiffrer (ou défricher) ce que ces flux multiples et protéiformes (de données brutes, d’informations en temps réel,…) peuvent nous permettre de fabriquer. A cet égard, « il devient essentiel de créer les conditions d’une compréhension, d’une réappropriation, de ces donnes et de ces algorithmes », comme le disent si bien les auteurs de cet appel. Autrement dit : associons, quand c’est possible, un maximum d’acteurs intéressés par ces questions – quels que soient leurs profils, fussent-ils journalistes, webdesigner ou statisticiens – autour d’évènements et/ou d’ateliers éphémères : « les Info Labs ».

 

Dès lors, la proposition de la FING est la suivante

 

« Dans l’idéal, un Info Lab consiste à mettre à disposition des ressources, apporter des compétences, de la veille, faire se rencontrer les acteurs…  Il répond avant tout à des besoins propres à une institution ou un acteur, par exemple, en mettant en avant l’aspect pédagogique ou bien celui de l’expertise et de l’accompagnement de projet. Il rassemble un ensemble de critères répondant à autant d’enjeux posés par l’appropriation du plus grand nombre :

 

• Des objectifs de formation, d’analyse, de collecte de données, de prototypage d’usage ;
• Un espace d’ancrage dans un lieu ou dans le temps ;
• Des méthodologies (animation, collecte, traitement, apprentissage, échange de savoir …) ;
• Des compétences (organisation de coproduction, pêche à la donnée, animation pédagogique, partage de savoir-faire…) ;
• Une nécessaire ouverture à différents publics, voire à tous les publics : associations, entreprises, acteurs publics, artistes, enseignant, étudiants, élèves, citoyens, etc. ;
• Un espace de débat ou de mise en débat ;
• Une organisation en réseau qui permet de structurer et documenter les objectifs, les méthodologies, les compétences, leur organisation…;
• …
   
Excellente idée : le concours Dataconnexions a bien montré tout l’intérêt qu’il y avait à « mettre en présence », comme on dit, des acteurs qui, sans le savoir, cherchaient à s’approprier ces données pour mieux les traiter/trier/catégoriser/visualiser/comprendre et/ou les valoriser. Pour une bonne « précipitation » - expression (al)chimique – des éléments (d’une solution), il n’y a pas photo : il faut réunir les conditions. Yakwala s’associe donc à cet appel pour que vivent (et se montent) des « Info Labs » ! 
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Credit : @jwyg (Licence Creative Commons)

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