Kurde, Ali a connu une vie faite de déracinements et d’exils, qui l’ont finalement ramené à Istanbul, bien malgré lui.
Une bouffée de fumée de cigarette rejetée en l’air. Une main sur la hanche. Le regard qui balaie son environnement. Ihsan Akyuret, alias Ali, est arrêté devant la pâtisserie où il travaille. « Je suis venu prendre un peu d’air ». Il travaille beaucoup. Un peu trop même parfois, pense t-il. Mais il n’a pas d’autre choix s’il veut nourrir sa femme et ses quatre enfants. Il doit travailler encore plus dur s’il veut espérer retourner en France et, pourquoi pas, revoir sa fille qui vit désormais au Portugal.