La famille Ani, Phoenix City, Durban (E.Versace/ France 24)
Après avoir regardé le match d’ouverture dans le township de Soweto, pris un cours de cuisine Afrikaans, le temps était venu de rendre honneur à la minorité silencieuse de l’Afrique du Sud : la communauté indienne.
L’ode au football sud-américain s’est terminée hier. Mis à part l’Uruguay, les éliminations successives de l’Argentine, du Brésil et du Paraguay ont eu raison des analyses pertinentes en phase de poule, qui prédisaient une domination écrasante des nations sud-américaines dans ce Mondial. C’était sans compter la montée en puissance des équipes du Vieux Continent.
Dans quelques jours, tout le continent africain sera derrière l’équipe du Ghana qui affronte l’Uruguay pour une place historique en demi-finale. Les Sud-Africains qui ont vu sombré leurs Bafana-Bafana, ne dérogeront pas à la règle. Le leitmotiv qu’on entend à-peu-près partout dans les rues de Johannesburg est : "Le Ghana est le dernier espoir de voir une équipe africaine briller à notre coupe du monde." Voir les Sud-Africains, dans leur plus grande diversité, soutenir le Ghana n’est pas un geste anodin. Car depuis quand l’Afrique du Sud est-elle vraiment africaine ?
Difficile exercice que celui de sortir du lot un joueur dans une compétition. Au terme des matches de poule et en ce début de huitièmes de finale notre blog vous propose malgré tout d’élaborer une sélection des meilleurs et des plus mauvais joueurs du mondial. On appellera cela les tops et les flops.
LES TOPS
KINGSON : Cela aurait pu être Lloris ou Julio César mais le Ghana possède en Kingson un gardien exceptionnel. Brillant à la CAN, héroïque au premier tour notamment face aux Allemands, ce joueur mérite clairement de voir son talent et son calme reconnus. Dans la lignée des Bell et Nkono. On aurait aimé voir jouer Kameni…
Les deux incontournables de ce Mondial sont, bien sûr, les vuvuzelas et les makarapa, ces casques de mineur décorés et sculptés que les fans arborent durant les matchs. Son inventeur s’appelle Alfred, il a 53 ans. Il nous a reçus dans son atelier flambant neuf dans les quartiers chics de Johannesburg à Sandton. Ils y emploient 50 artistes qui travaillent à plein temps grâce à l’effet Coupe du monde.
A l’instar de la vuvuzela, le makarapa ne date pas d’hier. L'idée est née grâce, ou à cause, d’une bouteille de soda qu’un des ses amis a reçu sur le crâne un jour de match, il y a trente ans. Alfred a toujours eu une âme d’artiste et passé entre ses mains, le casque de mineur est devenu une œuvre d’art. Le makarapa était né.