Déçu mais pas abattu


Photo extraite du journal "Citizen" avec moi (Hervé) daté du 13 juin.

 

 

On aurait voulu que le scénario se passe comme en 2006 mais finalement on se rapproche de celui de 2008. Après avoir fait match nul contre l'Uruguay, cette défaite (2-0) face au Mexique sonne comme une fin de parcours prématurée de l'équipe de France dans ce Mondial. 

 

Dommage car à l'entrainement juste avant le match, on avait senti le groupe soudé. Et avec Patrice Evra en larme pendant l'hymne, ça nous a fait quelque chose. Trop rare pour ne pas le noter, tous les supporters des Bleus étaient réunis au même endroit dans les tribunes. On était toujours beaucoup moins que les Mexicains (entre 500 et 600) mais il y avait une superbe ambiance.

 

A la rencontre des habitants de Soweto



Dans le dernier volet de la série "visite de Soweto", nous vous proposons une tour guidé de la maison d'une habitante du lieu, Elsie Sithole. Elle et sa sœur partagent la même maison depuis 1995 dans le côté pauvre du quartier de Pimville.

 

Malgré la précarité du lieu, Elsie tient à ce que ses quatre enfants ne manquent de rien dans un lieu propre et décent. A peine nous lui demandons si nous pouvons filmer son lieu de vie, elle n'hésite pas une seconde à nous faire visiter son chez-elle et nous invite même à dîner. Cette "noblesse dénudée", comme l'appellait le cinéaste serbe Emir Kusturica, est tout simplement remarquable. Avant de nous éclipser, nous lui promettons de montrer ce côté-là de la vie de Soweto.

 

Le match Afrique du Sud - Mexique, au coeur de Soweto

 

A Soweto comme partout à Jo’Burg, il est tout simplement impossible d'ignorer la ferveur de ce peuple. Sur chaque mur, dans chaque petite ruelle, le vert, bleu, rouge, jaune, vert, couleurs du drapeau national, s'y immiscent. Et même si vous voulez ignorer ce monde en ébullition qui vous entoure, jamais vous ne pourrez feindre d’oublier les diaboliques vuvuzela. 


Génération "World Cup"

 Le cliché du Soweto "township" pauvre de la période de l’apartheid est aujourd’hui clairement dépassé. Dans la ville natale de Nelson Mandela, située dans la banlieue sud-ouest de Jo’Burg, les rues sont désormais propres, les étrangers en goguette affublés de leurs couleurs abondent et les maisons en brique ocre se convertissent petit à petit en pavillons résidentiels.

Atmosphère vuvuzela dans les rues de Jo'burg

     

Marcher dans les rues de Johannesburg n'est pas le meilleur conseil qu'on puisse donner. Mais comment résister à l'appel d'une foule, enivrée au son de vuvuzela et qui ne demande qu'une seule chose : enfin vivre la coupe du monde, leur coupe du monde.

 

En rentrant de l'entrainement de la sélection mexicaine, impossible de rester dans la voiture à la vue de cette centaine de supporters attroupée au beau milieu de la rue. Ce premier contact avec cette Afrique fervente de football, est à la hauteur de nos attentes. Dans cette masse chaleureuse et simplement heureuse de faire partie de cette grande messe, les questions d'insécurité, pourtant d'actualité après le récent cambriolage des journalistes portugais, devenaient d'un seul coup une idée abstraite. Les visages de la nation arc-en-ciel se dévoilent au grand jour pour ne faire qu'un et rien ne semble pouvoir gâter cette immense fête qui ne fait que commencer.